Grand rassemblement d’élèves du secondaire à la basilique de Koekelberg.
« Soif d’un amour infini ? » « Aime et fais ce que tu veux ! » « Aimer c’est tout donner !
Le mardi 3 octobre 2023, de 9h à 15h30,
la basilique de Koekelberg ouvre grand ses portes aux élèves du degré supérieur du secondaire pour vivre un événement hors du commun autour d’une des paroles de St Thérèse :
« Aimer c’est tout donner »
En effet, 2023 est une année de triple mémoire :
150 ans de la naissance de Thérèse Martin à Alençon – 1873 – (Normandie, France), celle qui allait devenir, selon certains la « plus grande sainte des temps modernes » ;
100 ans de guérison miraculeuse (1923) de Maria Pellemans, une jeune paroissienne de Koekelberg atteinte de la tuberculose, lors de son pèlerinage à Lisieux. Ce miracle a été retenu pour la canonisation de Thérèse en 1925.
Enfin, Thérèse a été choisie, pour une période de deux ans (2022-2023), comme ambassadrice de l’UNESCO. Le message de paix de sa spiritualité reçoit, ainsi, une reconnaissance universelle.
L’objectif de cette journée est que chacun de nos élèves puisse découvrir ou se sentir interpelé dans l’appel qu’il a à aimer à travers un panel d’ateliers : créatifs, musicaux, sportifs, relationnels et spirituels.
Nous invitons les membres de directions et les professeurs à se joindre à nous, de 9h00 à 15h30, pour vivre avec vos élèves, une journée d’expérience unique. Inscription obligatoire pour le 3 septembre 2023 au plus tard.
Certaines années nous offrent des opportunités extraordinaires…
Comme, par exemple, de pouvoir vivre en même temps les fêtes de Pessah, la semaine sainte et Pâques, le Ramadan et l’Aïd el Fitr… surtout si le nouveau calendrier scolaire nous permet de le vivre durant 7 semaines, de façon trois fois sainte !
Voilà quelques-unes des bonnes raisons qui nous ont poussé à vous proposer ce calendrier interconvictionnel, mine d’or de ressources textuelles, musicales, solidaires et même culinaires ! Comme une belle occasion de nous retrouver, de redécouvrir nos racines spirituelles, ces trésors de sagesse, et d’y puiser la sève d’un renouvellement intérieur, qui ne saurait que rejaillir en actions de solidarité, en œuvres de paix.
Nous vous proposons une retraite de deux jours au Centre Spirituel ND de la Justice à Rhode St Genèse.
Eric Vollen (sj) et Guy Cossée de Maulde (sj) nous accompagneront pour des temps de relecture paisible des ombres et des lumières de nos engagements. Seul, en petit groupe et ensemble, nous serons invités à vivre des moments méditatifs, artistiques et conviviaux, dans ce lieu inspirant, en bordure de forêt de Soignes. Tout au long de la retraite, il y aura la possibilité d’accompagnement personnel.
Ouvert à tous.
Pour les professeurs: la première journée (vendredi) est une journée IFEC (code 22bra167a). Elle est donc couverte pour votre école.
Le lundi 14 novembre dernier, une journée de formation autour du dialogue islamo-chrétien à l’école a rassemblé une soixantaine d’acteurs du monde scolaire.
Cette journée avait pour but de permettre aux enseignants, aux directions et aux PO, de réfléchir sur comment intégrer nos élèves musulmans dans nos activités pastorales.
Le frère Benjamin Kabongo, ofm[1], a donné une conférence passionnante sur les bases nécessaires au dialogue entre musulmans et chrétiens. L’accueil des élèves musulmans est dans le droit fil de l’inclusion, de l’égalité des chances, de l’ouverture à la différence et à l’accueil de l’autre tel qu’il est : c’est ce que l’église catholique soutient en profondeur pour ses écoles[2].
Le dialogue, c’est être d’accord de nos désaccords, a rappelé le conférencier non sans humour. Derrière cette phrase, une position essentielle, la reconnaissance de l’autre différent de moi, base indispensable pour une ouverture bienveillante face à la différence.
Le franciscain a ensuite montré que, si plusieurs points de la foi divergent, il y a néanmoins des fondements théologiques communs qui peuvent rapprocher les musulmans et les chrétiens.
Enfin, en s’inspirant du Pape François[3], il a redonné les trois éléments que nécessite tout dialogue : être au clair avec sa propre identité, s’ouvrir à l’altérité et être dans une sincérité d’intention.
La conférence fut suivie d’un intense moment d’échange en petits groupes, prolongé par une table ronde avec des acteurs de terrain. Plusieurs questions ont émergé lors de cette table ronde : Comment célébrer avec les musulmans ? Comment articuler un projet d’école catholique avec une dimension multiculturelle ? Comment être à l’écoute des élèves sans se perdre ?
Ensuite, les participants ont partagé un repas sous forme d’auberge espagnole, une façon de se rencontrer à travers la nourriture.
Une célébration interreligieuse autour des noms de Dieu a permis de prier ensemble : la première sourate du Coran chantée par l’imam de la mosquée de la Fraternité de Molenbeek et le Prologue de l’Évangile de Jean chanté par l’assemblée, ont permis un temps de contemplation du Tout-Autre, l’Au-delà de tout que nous essayons de nommer, Lui qui nous a appelés le premier[4]…
Enfin, l’après-midi a été consacré à des ateliers pour approfondir différents aspects du dialogue islamo-chrétien à l’école, découvrir des outils et construire des projets.
De l’avis unanime, cette journée fonde un commencement.
Un Padlet a été spécialement fait pour cette journée. Vous y trouverez l’enregistrement de la conférence, de la célébration et les différents outils proposés par les intervenants lors des ateliers !
[1] Le frère Benjamin Kabongo (Congo) est franciscain, il est responsable de l’Unité Pastorale ND de Val Duchesse à Bruxelles et travaille actuellement à un doctorat dans le domaine du dialogue islamo-chrétien.
[2] La Congrégation pour l’éducation catholique a publié le 29 mars 2022 une Instruction intitulée « L’identité de l’école catholique pour une culture du dialogue »
[3]Fratelli tutti, encyclique sur l’amitié et la justice sociale, Pape François, 3 octobre 2020
[4]Dire Ton Nom , un chant de Danielle Sciaky et Michel Wackenheim/ADF-Musique
Quand les profs de religion se préparent à la quinzaine thérésienne
Un mercredi par mois, dans la joie et la détente, les professeurs de religion se rencontrent, tous niveaux et réseaux confondus, pour échanger dans une ambiance très conviviale. Ces rencontres permettent de se préparer aux festivités de la quinzaine thérésienne de septembre 2023.
Un ou plusieurs intervenants introduisent un thème en lien avec Thérèse de Lisieux.
Pour les profs de religion qui se retrouvent, c’est toujours un moment très convivial, enrichissant dans les échanges, très spontané et stimulant
Parler de la fin de vie et de la mort est une entreprise délicate… Pourtant la mort ne devrait pas être un tabou, elle est au contraire à intégrer dans notre culture comme une phase naturelle de la vie.
Chacun devrait apprendre à vivre « en confiance », cherchant à trouver et à donner un sens à sa vie en sachant que la mort peut survenir à tout âge.
Le projet « Parler aux jeunes de la vieillesse, de la souffrance, de la fin de vie, de la mort et des soins palliatifs » se base sur la lecture d’un livre d’Attilio Stajano : « Prends mes mains dans les tiennes », éd. Mols, 2020, un livre de témoignages de l’activité d’un volontaire en soins palliatifs, un livre sur le sens de la vie tel qu’il est découvert dans les rencontres des derniers jours.
La lecture partielle de ce livre avec les jeunes est complétée par des informations générales sur l’approche de la fin de vie et sur les soins palliatifs, par des témoignages de bénévoles et par des discussions qui permettent aux élèves de réfléchir sur la souffrance, la maladie, la vieillesse, le deuil, le désespoir, l’amour, la joie, le bonheur, le sens de la vie.
Place est donnée aux élèves pour exprimer leurs émotions, nommer les sentiments qui en résultent, poser leurs questions, interagir avec les bénévoles, …
Le projet est divisé en trois rencontres (l’idéal pour que les élèves puissent rentrer pleinement dans le sujet) et idéalement aussi, chaque rencontre s’étend sur deux périodes de 50 minutes.
Nous pouvons adapter le projet en fonction de la classe et des élèves et éventuellement le concentrer sur deux rencontres de 2X5O min. Mais nous pensons qu’il sera plus difficile de réduire les séances à 50 min surtout si l’on souhaite que ces rencontres soient véritablement un lieu d’échange, de partage et d’écoute.
Les rencontres sont séparées l’une de l’autre par une ou deux semaines pour donner la possibilité aux élèves de lire le livre qui leur sera prêté.
Chaque rencontre est encadrée par deux bénévoles en soins palliatifs, dont Attilio Stajano (auteur du livre) ainsi que par un membre de la petite équipe responsable du projet (Annick Hilbert, chimiste et bénévole en SP, Alexandra Boux ou Marie Hubermont, responsables en pastorale scolaire et enseignantes).
Dans son roman « Momo », l’écrivain allemand Michael Ende a merveilleusement décrit comment la manière dont il est écouté peut transformer un être. Momo est une petite fille qui sait si bien écouter qu’elle transforme les gens en leur redonnant confiance. Ils viennent lui parler, elle n’a pas besoin de leur répondre, de leur prodiguer des conseils ; elle les écoute, simplement, et cela leur suffit pour se sentir acceptés, compris, aimés. Ils peuvent dès lors répondre d’eux-mêmes et changer de comportement. L’écoute est donc une forme d’amour, d’empathie et de compréhension. Si Momo fait du bien à ceux qu’elle écoute, c’est qu’elle ne juge pas ce qu’ils lui confient. Et en ne jugeant pas, elle leur donne le courage de dire tout ce qu’ils ont dans et sur le cœur. Sentir que cette petite fille les écoute sans porter de jugement, qu’elle les accepte tels qu’ils sont, ne peut qu’être bienfaisant, car cela les libère de la peur de ce qu’ils portent en eux et qu’ils aimeraient refouler. (Anselm Grün, Écouter et regarder avec son cœur, Ed. Salvator, 2018)
Le nouveau texte “Mission de l’École Chrétienne” rappelle combien « dans la tradition chrétienne, la personne est d’abord considérée comme un être de relation ». C’est ainsi que tout récemment, a été proposée aux écoles qui le souhaitaient, cette intuition d’un nouveau « ministère de l’Écoute » …
La genèse du projet… et ses pourtours.
Nous réalisons tous à quel point certains jeunes sont en souffrance et ne se sentent plus « être en relation » ni à la maison, ni à l’école. Or, chacun sait que des espaces existent déjà dans certains établissements tels que des groupes Ecoute’Emoi, “Bulle d’air”, CRAN, Seb, No Blame, etc… où ils peuvent se confier et déposer des soucis souvent liés à du harcèlement comme l’explique Catherine, une des initiatrices du projet.
Le frère Alois de Taizé, fort de sa très longue expérience d’écoute au sein de cette Communauté œcuménique, a lancé un appel pressant à susciter, dans les lieux où vivent les jeunes, des « cœurs qui écoutent ».
Depuis lors, une petite équipe a réfléchi à une façon d’être mieux « à l’écoute » des jeunes, pour répondre à ce besoin de plus en plus urgent « sans pour autant nous substituer au travail essentiel réalisé par les Centres PMS ! Dans ce souci-là, poursuit Catherine, nous avons rencontré Sophie de Kuyssche (Secrétaire générale – Secrétariat général de l’Enseignement catholique – Fédération des Centres PMS libres) qui estime qu’il n’y a jamais trop de personnes pour soutenir les jeunes dans les écoles et qu’en conséquence, il y a de la place pour une structure d’écoute de bénévoles. Ceux-ci seraient invités, si nécessaire, à orienter certains jeunes vers des ‘professionnels’ internes ou externes, en accord avec la direction. Sophie de Kuyssche demande que ces “écoutants” aient des missions définies et connues de tous (professeurs-direction-PMS). L’extrait tiré du livre d’Anselm Grün pourrait servir de balise… »
Concrètement…
Il existe déjà dans les écoles, des personnes qui sont de réelles présences auprès des jeunes ; des personnes qui, spontanément et gratuitement, “écoutent”. Il s’agit parfois d’un professeur, d’un éducateur, d’un bibliothécaire, d’un membre du personnel ouvrier, d’un retraité familier des lieux…
Mais quand il n’y en a pas, quelques personnes ressources extérieures à l’école ont été formées à une écoute ajustée et ont accepté de donner quelques heures pour se mettre à l’écoute dans les écoles qui le demandaient. Il s’agit d’anciens parents, de professeurs pensionnés ou simplement de personnes d’écoute, qui ont accepté de se mettre bénévolement au service des jeunes…
L’idée du projet c’est d’abord de leur proposer un espace de formation mais aussi, trois fois dans l’année, un temps de rencontre, de partage et de relecture de leur expérience d’écoute, ainsi que l’une ou l’autre conférence sur les grands enjeux auxquels sont confrontés les jeunes d’aujourd’hui.
Ensuite, … il fallait se lancer à l’eau ! A partir du mois de mai, quelques-uns de ces bénévoles ont rencontré directions, professeurs et éducateurs pour dans un premier temps, sentir ensemble comment entrer en relation et au service des jeunes de la manière la plus ajustée, en alliance avec toutes les personnes qui œuvrent déjà au service de la jeunesse… mais qui sont souvent débordées ! Ce sera parfois en servant de la soupe, ou en habitant d’une présence silencieuse l’oratoire de l’école, ou encore en marchant dans la cour comme le faisait jadis le frère Mutien-Marie, en rencontrant des jeunes lors des « jours blancs », autour d’un atelier jeux de société…. Place à la créativité d’un cœur qui écoute ! L’important, c’est qu’à travers la présence et l’écoute de ces bénévoles, les jeunes puissent une tout petit peu « déposer leurs paquets, les partager à quelqu’un puis repartir un peu plus allégés », et que de cette manière, grâce à un bon regard posé sur eux, ils puissent sentir qu’ils valent quelque chose. Une autre manière d’espérer « qu’ils aient la Vie et qu’ils L’aient en abondance » (Jn 10, 10).
Affaire à suivre…
L’équipe porteuse du projet :
Alexandra Boux, Pastorale scolaire BXL-BW et professeur de Religion ; Bénédicte d’Anethan, professeur d’Histoire et Religion ; Claude Gillard, Délégué épiscopal pour l’enseignement ; Jean- Baptiste Hategekimana, Pastorale scolaire BXL-BW et professeur de Religion ; Marie Hubermont, Pastorale scolaire BXL-BW, professeur de Religion ; Catherine Jongen, Thérapeute ; Vinciane Pirotte, Responsable de service « Sens et spécificité de l’école chrétienne » pour BXL-BW ; avec l’appui de Béatrice Sepulchre et Elise Herman pour l’Equipe Sillage (Pastorale scolaire du Fondamental).