« Des connexions vivifiantes » Echos de la Journée des Relais

– 1 oct. 2019 –

Lors de cette journée, les participants ont l’occasion de se sentir en église. Les réflexions et les échanges autour de l’éducation et de la foi chrétienne sont rythmés par des chants, des documents audiovisuels et la prière en commun. L’accueil, la bonne humeur et la simplicité sont au rendez-vous. La Journée des Relais est une opportunité de renouveler la mission d’annoncer l’Évangile. De plus, l’eucharistie de la rentrée scolaire du dimanche 1 septembre a déjà présenté la thématique : comment être témoins de la foi dans un monde scolaire diversifié et sécularisé ?

  1. L’actualisation de la Parole.

Lors du premier exposé du matin, Florence pose le cadre théologique : l’Église existe pour les autres et pour chacun. Ainsi, être en conversation avec le monde d’aujourd’hui est nécessaire. La mission confiée par Jésus se réalise « ici et maintenant » par l’amitié avec les êtres humains, la nature et le cosmos. Déjà en 1964, suite au mouvement d’aggiornamento entamé par Vatican II, Paul VI invite les fidèles à participer à l’actualisation de la parole de Dieu. Face à une institution ecclésiale reléguée par la modernité, l’inculturation devient le mot d’ordre pour enraciner le message évangélique dans les sociétés d’aujourd’hui. Cet exercice a besoin d’un discernement pour mettre en place cette prière de Jésus : « Je ne te prie pas de les retirer du monde mais de les préserver du mal. » (Jn 17, 15)

Tout comme la tradition juive au III siècle avant notre ère entame un dialogue avec la culture grecque, par la traduction de la Bible connue comme « la septante », l’Église d’aujourd’hui est invitée à rendre audible et crédible son enseignement. Les perspectives qui soutiennent  la vie et la solidarité entre les humains portent des germes d’Évangile. Les discours totalitaires, les condamnations et les apologies à outrance, comme le fameux « hors de l’Église point de salut », sont quant à eux des barrières qui empêchent la rencontre avec l’autre. Jésus choisit un groupe de disciples et leur confie une mission : « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. » (Jn 20, 21) Le Nouveau Testament révèle le cadre d’humilité et souvent de persécution dans lequel les premières communautés ont accompli leur mission.

Dans le contexte actuel, la pastorale scolaire est confrontée à des défis de taille : comment rejoindre, dans le respect, des élèves qui viennent de cultures et religions différentes ? Comment susciter de l’intérêt chez les élèves pour les « questions ultimes » quand la société de consommation a une tendance à assoupir dans la superficialité ?  Comment secouer une certaine apathie ambiante qui passe à côté des enjeux majeurs de la société ?

  1. Vers une nouvelle contextualisation de la foi.

Dans le deuxième exposé de la matinée, Samuel donne quelques pistes pour répondre à ces questions dans les projets de pastorale scolaire. Il invite  à se situer dans une perspective d’avenir, à interpréter les faits culturels sans un jugement précipité et à construire ensemble un cheminement qui contribue à rendre plus vivante l’annonce de l’Évangile. La question de la spécificité de l’éducation catholique est incontournable et selon la réponse qui lui est donnée, la pastorale scolaire construit différents modèles d’action. Le pape François invite les éducateurs à sortir des sentiers battus : « … l’école a besoin d’une autocritique urgente, si nous constatons les résultats de la pastorale de beaucoup d’entre elles, une pastorale centrée sur l’instruction religieuse qui est souvent incapable de susciter des expériences de foi durables » (Exhortation Apostolique Post-synodale, « Il vit, le Christ, (Christus vivit), Fidelite, N° 221, p. 111, 2019).

À partir de différentes modèles herméneutiques et de communication, il y a diverses tentatives pour intégrer le christianisme et la culture au sein de l’école. Le début des années 90 consacre l’ère des valeurs. En effet, alors que les équipes de pastorale voient le jour pour soutenir les écoles face à la déchristianisation, le projet éducatif se constitue autour de la reconnaissance des quatre valeurs selon le Congrès de Bangkok de 1982 : le respect de l’autre, la créativité, la solidarité responsable et l’intériorité. Parce que le Christ a pleinement vécu ces valeurs, celles-ci doivent être vécues dans les établissements catholiques. Pour certains, cette tendance peut se présenter comme une nouvelle tentative de « confessionnalisation » déguisée. En réalité, le contexte actuel de sécularisation et d’indifférence religieuse pose de nouveaux défis aux écoles chrétiennes. Il est temps d’aller plus loin, d’oser le dialogue entre la culture et le christianisme, d’accepter le pluralisme comme une invitation à revisiter les racines de la foi chrétienne.

  1. L’inouï de l’Évangile.

Comment entamer un dialogue avec la postmodernité à partir de la tradition chrétienne ? Recontextualiser la bonne nouvelle de Jésus-Christ afin de la rendre compréhensible aux hommes et femmes d’aujourd’hui. Dans un environnement sécularisé, une équipe pastorale peut oser une attitude d’écoute à partir de la réalité des élèves, des professeurs et des parents et découvrir comment Dieu peut être présent là et en se gardant de toute tentative de récupération ecclésiale. Entamer un dialogue respectueux, poser des questions, ne pas prétendre avoir les réponses dans la doctrine et se laisser interroger par la différence, par l’indifférence et par l’ « athéisme » ambiant, ceci constitue un point de départ pour aborder les « questions ultimes ».  Quand la pastorale se laisse guider par l’Esprit Saint, et qu’un discernement suscite un dialogue dans les écoles, alors l’intérêt pour l’approfondissement du sens de la vie est cultivé dans la communauté éducative.

Des circonstances favorables existent qui permettent de mettre en place ce dialogue :

  • La culture des jeunes aujourd’hui est prise au sérieux.
  • Il n’y a pas de tabous qui empêchent de parler franchement.
  • Les instituions peuvent faire appel à des témoins qui enrichissent les rencontres à partir de leur expérience.
  • Il y a de références théologiques et des exhortations du pape François assez stimulantes pour oser une nouvelle contextualisation de la foi chrétienne. L’encyclique « Laudato Si’ » est un bon exemple :

« On a tous la même planète qui nous supplie d’être moins bête ».

Pour se laisser interpeller par l’identité de l’autre, il est nécessaire de se situer au départ. Le dialogue porte des fruits quand les parties qui se rencontrent ont des racines profondes. La spécificité chrétienne de l’école est une dynamique qui s’inspire d’une tradition et qui s’actualise dans des échanges avec des nouveaux contextes et avec des partenaires pluriels.

  1. Une question à approfondir.

Mais finalement c’est quoi l’inouï de l’Évangile ? Cette question nécessite une réflexion approfondie qui pourrait être le sujet d’une nouvelle Journée des Relais.

Le christianisme est une invitation à découvrir Jésus comme personne : Seigneur de l’Histoire et de l’histoire de chacun. Par sa grâce, il nous propose de gravir avec lui la montagne vers le Père (Abba). Pendant que le mal cherche à imposer rivalités et violences, Jésus de Nazareth propose la possibilité de vivre dans la liberté et la paix car le royaume de Dieu n’est pas de ce monde.

La source première pour connaître Jésus-Christ est la proclamation de l’Évangile (kérigma). La foi repose sur le témoignage d’un groupe de disciples, complices de la crucifixion de leur maître, qui sont devenus peu après des hérauts de son relèvement : « Dieu l’a ressuscité des morts : nous en sommes témoins » (Ac 3, 15).

Dans l’histoire humaine jaillit alors une nouvelle lumière qui contribue de manière décisive à fonder la dignité universelle des enfants de Dieu. « … il n’y a plus ni Juif, ni Grec, il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni homme ni femme ; car tous vous ne faites qu’un dans le Christ Jésus. » (Ga 3, 28) La résurrection de Jésus pose la question de la justice dans l’histoire. Articulé par la pensée religieuse hébraïque, le Nouveau Testament révèle une anthropologie divine. L’être humain, à partir d’une dimension transcendante, peut découvrir l’amour comme destinée.

  1. Une parole créatrice à l’école.

L’éducation sème de l’espoir. La mort n’a pas le dernier mot. L’être humain en tant que lieu d’expression et de rencontre peut établir une continuité entre la dimension physique et spirituelle. Les évangiles nous rappellent que la présence de Jésus crucifié est contenue dans la présence du Seigneur ressuscité.    

À partir de cette interaction, l’être humain peut s’envisager dans une perspective transcendante : la réalité est une donnée matérielle qui existe en même temps comme mise en scène spirituelle. Le christianisme est appelé à  imprégner l’histoire d’intentionnalité divine. Jésus est un homme avant tout préoccupé de Dieu et engagé dans la mission de mettre toutes les personnes à l’écoute de la Parole : «… le Royaume de Dieu est tout proche : repentez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle » (Mc 1, 14). L’enseignement de Jésus se confirme par des signes de guérison. Ainsi l’école n’est pas le lieu pour développer de grandes théories sur la Résurrection mais bien pour manifester et partager des signes d’une expérience vivifiante. L’éducation a comme mission de créer un climat d’ouverture à la diversité de la vie, d’écoute de soi, des autres et de la nature.

Ainsi, la Journée des Relais offre aussi la possibilité de découvrir des expériences pastorales mises en place par différentes équipes en Belgique. Les participants peuvent interagir, questionner ou soutenir ce type de pratiques. Cette année, des coordinateurs ont présenté, entre autres, la pastorale diocésaine des jeunes de Bruxelles et du Brabant Wallon, le projet d’animation de retraites dans les écoles, une expérience d’intervention d’élèves dans un documentaire autour de la figure d’Etty Hillesum, le projet de jeunes d’écoles dans la marche Jai Jagat (du 25 au 27 mars 2020) pour le respect de la planète et des marginalisés… L’information est transmise dans un cadre de rencontres et d’échanges enrichissants. Cette dynamique se poursuit pendant le temps de midi autour d’un sandwich et l’après-midi dans des ateliers divers.

La Journée des Relais s’achève en point d’orgue dans une chapelle improvisée sur place qui invite à la  prière en commun. La Parole de Dieu préside la célébration, les chants accompagnent la méditation et chacun est invité à partager son expérience du jour à partir d’un objet choisi. Dans le cadre d’une formation pédagogique, c’est un des rares moments où les participants ont l’occasion de prier ensemble.

Merci à l’équipe: Florence, Adeline, Marie-Cécile, Alexandra, Jean-François, Samuel,  Claude… pour cette journée vivifiante. À l’année prochaine, j’espère :                                           

                                                                                                           Jorge Salazar Isaza                                                                

Professeur de religion

Lycée Martin V.               

Jai Jagat ? Jamais entendu parler…

Dans une discrétion absolue au point que nombre d’entre nous n’en n’avaient encore jamais entendu parler jusqu’ici, la marche Jai Jagat (« Victoire d’un monde pour tous ») a démarré ce 2 octobre à New Delhi.

Mais de quoi s’agit-il exactement ? D’une grande marche d’un an, qui reliera la ville de Gandhi à celle de l’ONUG, permettant ainsi à des milliers de gens et surtout à ceux qu’on n’entend jamais, de venir parler de visu aux représentants des Nations Unies à Genève. Voilà pour le mobile officiel, le but et l’aboutissement de ce périple un peu fou qui fera traverser 10 000 kms à des Indiens courageux et pleins de foi… Mais le réel motif de cette grande marche des pauvres tient surtout dans la création de liens, ce lien fraternel qui nous manque tellement dans notre mode de vie occidental hyper-globalisé, hyper-connecté, hyper consommateur. En effet, en traversant 17 pays, en logeant chaque soir de fermes en fermes, de villages en villages, de collectifs citoyens en mouvements de transition, c’est de l’espoir et de l’intelligence dont il est question en vérité… Comment construire, là où nous sommes, ce monde nouveau dont nous ressentons l’urgent besoin derrière la clameur des jeunes, le cri des pauvres et de notre maison commune qui reconnaissons-le, prend un peu l’eau ? Voilà bien ce qui a débuté ce 2 octobre dans une ville actuellement recouverte d’un nuage de particules fines, au moment où nous rédigeons cet article.

Mais nous, là-dedans, que pouvons-nous y faire en tant qu’attachés au monde de l’enseignement ou membres d’une pastorale scolaire ? Eh bien, modestement, nous avons notre petite pierre à y mettre. Comme le randonneur qui peut, s’il le veut bien, ramasser et ajouter son humble caillou au monticule balise qu’on appelle en montagnes « un kern ».

L’an passé, deux enseignants sont venus nous interpeller. Ils faisaient partie du mouvement « Jai Jagat-Belgique » et se demandaient comment y intégrer les jeunes des écoles francophones. Car, dans notre petit royaume aussi, à partir de juillet 2020, des hommes et des femmes marcheront au départ de Bruxelles pour rejoindre les Indiens à Genève. Ils logeront de fermes en fermes. Ils retisseront ce lien eux aussi. Et convergeront depuis nos contrées jusqu’à Avioth, point de ralliement d’autres marches européennes vers Genève. Or donc, ces enseignants cherchaient à faire participer les jeunes à cette grande marche, au moment précis où ces derniers allaient descendre dans les rues, en masse, pour exiger une prise de conscience climatique.

C’est ainsi que forts de cet appel, nous nous sommes réunis pour créer « Jai Jagat écoles ». Avec des profs (de Bruxelles, de Visé, de Namur, de Verviers ou de Binche, …) des membres de pastorales de jeunes, des pastorales scolaires ou d’associations comme Entraide et Fraternité. Et tout ce petit monde hétéroclite, enseignant ou pas, croyant ou non, s’est mis d’accord pour organiser une « pré-marche » Jai Jagat, avec pour point d’orgue un grand Forum des Jeunes, au mois de mars 2020, en proposant cette démarche aux jeunes des écoles de différentes provinces. C’était une gageure folle. Nous ne savions pas si ce projet réunirait 50 ou plutôt 500 jeunes. Nous n’avions pas de lieu pour un tel rassemblement, pas de sous, aucune certitude d’aboutissement. Juste l’intuition qu’il était bon de rejoindre ce grand mouvement international de Justice et de Paix et d’ y vivre concrètement les intuitions de Laudato Si dans le sillage des méthodes de Gandhi… 

Il faut croire que l’Esprit Saint et une solide dose de bonne volonté humaine a pris l’affaire à cœur car aujourd’hui, le projet est bien en route. Nous accueillerons le 27 mars prochain plusieurs centaines de jeunes issus d’une quinzaine d’écoles très diverses, pour une marche d’un, deux ou trois jours. Celle-ci se vivra en mixité, avec des migrants et des personnes qui œuvrent aux quotidien dans des associations pour mettre en place les 4 thématiques du mouvement Jai Jagat : Paix et Non-violence. Inclusion sociale. Réduction des inégalités. Reconstruction écologique.

Cette marche des jeunes aura bien sûr été préparée dans les cours et dans les classes depuis le début de l’année scolaire. Elle se clôturera par un grand forum ouvert au Centre de la Croix-Rouge à Jambes, là où précisément résident 300 demandeurs d’asile qui, beau renversement de situation, accueilleront et nourriront une centaine de jeunes, migrants d’un jour. Cet événement, aussi démocratique que festif, aura pour finalité de recueillir en intelligence collective les intuitions et revendications de la jeunesse belge que quelques-uns d’entre eux iront porter ensuite à Genève.

Alors, si vous voulez en savoir plus, joindre vos forces aux nôtres de là où vous êtes, par un soutien financier, logistique ou simplement quelques heures de votre temps au mois de mars 2020, n’hésitez pas à nous contacter. C’est la pierre ajoutée par chacun qui formera ce « kern » afin que la marche des jeunes soit balisée par l’expérience des anciens. Nous leur devons bien cela…  

Départ de la marche !

Ce 2 octobre, une marche mondiale de Justice et de Paix a démarré de New Delhi. Elle traversera 17 pays, en reliant et en encourageant les initiatives locales qui cherchent la Paix, la réduction de la pauvreté, l’inclusion sociale et la reconstruction écologique. Le but : arriver à Genève pour s’y faire l’écho des sans-voix et y réaffirmer devant les Nations Unies l’importance des 17 ODD.

Partout en Europe, des routes s’organisent pour rejoindre cette initiative indienne.La proposition faite aux jeunes par les Pastorales scolaires des différents diocèses francophones et par la Liaison des Pastorales des Jeunes (via les écoles -tous réseaux confondus- via les mouvements de jeunesse et les groupes de jeunes chrétiens) de participer à la grande campagne Jai Jagat 2020 a été pensée dans la suite de l’appel du Pape François à construire une écologie intégrale (Laudato Si). D’abord travaillés sur les bancs de l’école, les thèmes de Jai Jagat seront mis en œuvre dans des marches mixtes qui créeront du lien et convergeront toutes vers Namur, au Centre Croix-Rouge où ce seront des demandeurs d’asile qui accueilleront les jeunes pour leur grand forum… D’où enfin, une délégation de jeunes ira à Genève porter les intuitions de leurs pairs pour construire ce « monde inclusif et non-violent » que recherche la campagne Jai Jagat. 

Retraite Sociale Accompagnée

La RSA… un nouveau concept de Retraite Sociale Accompagnée. 

Connaissez-vous le trèfle à quatre feuilles ? Symbole de bonheur, de chance et de prospérité, il demande une sacrée patience (ou une sacrée foi) pour émerger soudain d’une pelouse parsemée de semblables. Disons que l’analogie avec ce qui s’est construit patiemment l’an passé pour faire éclore la toute nouvelle et belle RSA, n’est pas dénuée de fécondité. Vivre Ensemble (de l’asbl Entraide et Fraternité), le service solidarité du Vicariat de Bruxelles, la pastorale scolaire et un diacre : voilà quatre services qui ont mis ensemble leurs compétences et leur foi au service d’une retraite sociale d’un nouveau genre. Pourtant il y en avait déjà plein, de retraites sociales. Et en soi, un trèfle, c’est très humble. C’est très précisément ce qui fait l’ADN de cette retraite d’un nouveau genre. Pas très différente des autres et pourtant, chance insigne pour les jeunes qui ont pu la vivre. A mi-chemin entre une retraite spirituelle et une retraite sociale. Entre formation et action directe sur le terrain.. Un savant mélange de voir, de juger et d’agir. Puis d’un temps de relecture… Mais jugez plutôt.  

Le principe ? Un premier jour complet de formation par Entraide et Fraternité dans les locaux du Vicariat. Pendant cette journée, ce sont les préjugés sur la pauvreté qui tombent. Les jeunes peuvent exprimer leurs attentes, leur appréhension mais surtout en apprendre davantage sur les associations qui vont les accueillir dès le lendemain. Car en effet, les deux jours qui suivent (le jour 2 et le 3 au matin) les élèves seront plongés deux par deux au cœur de la réalité sociale de St Gilles et des environs. Au cœur même de la rencontre et de la différence. Dans leur propre ville. Qui aux colis, qui en épicerie sociale, qui dans un centre d’accueil de personnes de la rue, qui chez les Petites Sœurs des Pauvres, au Poverello ou en Restau du cœur… Et c’est alors que le miracle se produit : le troisième jour vers midi, quand ils reviennent aux locaux de l’Eglise de Bruxelles. Leurs visages sont rayonnants, ils ne s’arrêtent plus de raconter. Comme dans le passage d’Evangile où les disciples reviennent, tous joyeux, raconter à Jésus leur « pêche miraculeuse » ! Une table de banquet a été dressée pour eux, des fleurs, un spaghetti fumant, un bon dessert… Il y a la magie du banquet bien sûr, mais surtout celle de leurs mots, de leur regard. On fait un tour de parole en deux groupes distincts : qu’est-ce que j’ai fait, qu’est-ce que cela m’a fait … Et on garde la question du « Qu’est-ce que j’en ferai » pour ce moment qui sera animé par notre diacre, autour de la Parole, d’un symbole et d’une bougie. 

Et chacun repart avec un anneau de Tucum, signe d’engagement aux côtés des pauvres, souvenir d’une retraite à quatre feuilles. Une véritable chance pour les jeunes qui la vivent comme pour le petit groupe d’adultes qui les accompagnent.   

Envie d’en savoir plus pour y inscrire éventuellement votre école ? Demandez le vade-mecum de la rsa au service de pastorale scolaire bxl-bw.  

« Confiance »

Durant cette année scolaire 2019-2020, les membres de la Maison diocésaine ont choisi de mettre chaque mois un ou deux mots-clés en avant.

Ce mois de novembre mise sur la disponibilité et la confiance.

Pour chaque mot, deux affiches sont créés en fonction des deux citations, dont l’une est biblique. Les 2 citations du mois sortent du livre du CoDiEC « Des mots pour le dire », écrit par Jean-François Grégoire, illustré et mis en page par les élèves de l’Institut Don Bosco Val d’or.

« Disponibilité »

Durant cette année scolaire 2019-2020, les membres de la Maison diocésaine ont choisi de mettre chaque mois un ou deux mots-clés en avant.

Ce mois de novembre mise sur la disponibilité et la confiance.

Pour chaque mot, deux affiches sont créés en fonction des deux citations, dont l’une est biblique. Les 2 citations du mois sortent du livre du CoDiEC « Des mots pour le dire », écrit par Jean-François Grégoire, illustré et mis en page par les élèves de l’Institut Don Bosco Val d’or.

Outils : Des mots pour le dire

Des mots pour le dire …

Outils 1:

Question de base : Comment concrètement manifester les valeurs à choisir en priorité dans notre école et que mettre en place pour les vivre au niveau personnel, communautaire, structurel ?

Selon le nombre de participants, le temps disponible et le but poursuivi :

1ère étape :

*A partir du nuage de mots (doc pdf à télécharger), chaque participant identifie 3 valeurs réellement vécues dans l’école à divers niveaux de fonctionnement. 

*Tour de parole : chacun les éclaire à l’aide d’un exemple concret.

2ème étape :

*Chaque participant sélectionne ensuite 3 valeurs essentielles qui pourraient être mieux présentes dans l’école. 

*Partage 

3ème étape :

Suite aux deux étapes précédentes, mise en évidence par le groupe de 3 à 5 valeurs à mettre en œuvre en priorité dans l’école. 

4ème étape :

*Afin d’enrichir et d’élargir le débat, lecture des valeurs sélectionnées dans le livre « des mots pour le dire… »

*Echo et réaction par rapport à la lecture. 

5ème étape :

Identification et choix de pistes concrètes pour les mettre en œuvre.

Outils 2:

Question de base : Comment personnellement identifier une valeur qui m’apparait comme prioritaire dans ma pratique scolaire ? Et comment la renforcer ?

Selon le nombre de participants et le temps disponible :

1ère étape :

*A partir du nuage de mots, chaque participant choisit un mot-clé « prioritaire » à ses yeux dans le travail qu’il réalise à l’école.

*Il lit le mot tel qu’il est explicité dans le livre « des mots pour le dire… »

2ème étape :

Tour de parole : chacun explique le choix du mot (force / manque / éclairage …) et réagit personnellement à la lecture qu’il a faite : accord, désaccord, nuances… 

Remarque : Personne n’ouvre un débat à ce stade-ci. Il s’agit seulement d’écouter l’autre avec bienveillance. Eventuellement, demande d’éclaircissements possible.

3ème étape :

Tour de parole : chacun peut réagir aux interventions des autres. Une discussion / constat / projet peut avoir lieu en vue d’améliorer concrètement le travail de chacun là où il se trouve. 

(Par exemple en répondant à la question : si j’avais une baguette magique, que souhaiterais-je pour améliorer ma pratique auprès des jeunes ?)

4ème étape :

Chacun cible une action concrète (du style premier petit pas possible…) et au besoin le partage au petit groupe.

Des mots pour le dire

Entre janvier et mai 2012, à l’initiative du Comité diocésain de l’Enseignement Catholique Bruxelles-Brabant Wallon), une question préparatoire au second Congrès de l’Enseignement catholique (octobre 2012) a été posée aux écoles du CoDiEC : « Au départ de nos pratiques, qu’est-ce qui permet d’affirmer que notre école est chrétienne ? ». L’enquête aboutit à une synthèse, en aout 2012 : « École catholique, vos témoignages, vos valeurs, vos mots-clés… » 

L’équipe de Pastorale scolaire pour l’enseignement secondaire du CoDiEC Bruxelles-Brabant Wallon, en lien avec l’équipe de Pastorale scolaire du fondamental, a simultanément pensé qu’il pourrait être intéressant pour les directeurs, les enseignants, les membres des Pouvoirs Organisateurs, de reprendre l’un après l’autre, dans chacune des parutions du « Cardan » (bulletin de liaison de la Pastorale scolaire du secondaire) les termes ou les concepts retenus et fidèlement déclinés dans la synthèse, afin d’entrer en dialogue avec eux, c’est-à-dire de se laisser instruire par ce qu’ils ont suscité auprès de celles et ceux qui ont répondu à l’enquête, et de les instruire autant que possible par des réflexions menées personnellement ou en équipe. C’est le résultat de ce travail d’investigation et d’interlocution, confié à Jean-François Grégoire, à l’époque conseiller spirituel de l’équipe du secondaire, qui vous est présenté dans les pages qui suivent.