Découvrez cette vidéo méditative retraçant le Triduum pascal.
Une seule ligne continue est dessinée pour représenter le passage de la Dernière Cène au dimanche de Pâques ! C’est une belle ressource pour une réflexion personnelle ou partagée sur Pâques.
Voici un diaporama à partir de l’homélie du Pape François du vendredi 27 mars, en incrustant plus particulièrement une voûte de la Chapelle des Espagnols où l’on voit la barque des apôtres ébranlée par la tempête et Pierre se jeter à l’eau pour rencontrer le Seigneur.
Parvis de la basilique Saint-Pierre Vendredi 27 mars 2020
« Le soir venu » (Mc 4, 35). Ainsi commence l’Evangile que nous avons écouté. Depuis des semaines, la nuit semble tomber. D’épaisses ténèbres couvrent nos places, nos routes et nos villes ; elles se sont emparées de nos vies en remplissant tout d’un silence assourdissant et d’un vide désolant, qui paralyse tout sur son passage : cela se sent dans l’air, cela se ressent dans les gestes, les regards le disent. Nous nous retrouvons apeurés et perdus. Comme les disciples de l’Evangile, nous avons été pris au dépourvu par une tempête inattendue et furieuse.
C’est pas vraiment des fantômes, mais leur absence est tellement forte Qu’elle crée en nous une présence qui nous rend faible ou nous supporte C’est ceux qu’on a aimés qui créent un vide presque tangible Car l’amour qu’on leur donnait est orphelin et cherche une cible
Pour certains on le savait, on s’était préparé au pire Mais d’autres ont disparu d’un seul coup, sans prévenir On leur a pas dit au revoir, ils sont partis sans notre accord Car la mort a ses raisons que notre raison ignore
Alors on s’est regroupé d’un réconfort utopiste À plusieurs on est plus fort mais on n’est pas moins triste C’est seul qu’on fait son deuil, car on est seul quand on ressent On apprivoise la douleur et la présence de nos absents
Nos absents sont toujours là, à l’esprit, dans nos souvenirs Sur ce film de vacances, sur ces photos pleines de sourires Nos absents nous entourent et resteront à nos côtés Ils reprennent vie dans nos rêves, comme si de rien n’était
On se rassure face à la souffrance qui nous serre le cou En se disant que là où ils sont, ils ont sûrement moins mal que nous Alors on marche, on rit, on chante, mais leur ombre demeure Dans un coin de nos cerveaux, dans un coin de notre bonheur
Nous, on a des projets, on dessine nos lendemains On décide du chemin, on regarde l’avenir entre nos mains Et au cœur de l’action, dans nos victoires ou nos enfers On imagine de temps en temps que nos absents nous voient faire
Chaque vie est un miracle, mais le final est énervant Je me suis bien renseigné, on n’en sortira pas vivant Il faut apprendre à l’accepter pour essayer de vieillir heureux Mais chaque année nos absents sont un petit peu plus nombreux
Chaque nouvelle disparition transforme nos cœurs en dentelle Mais le temps passe et les douleurs vives deviennent pastel Ce temps qui, pour une fois, est un véritable allié Chaque heure passée est une pommade, il en faudra des milliers
Moi, les morts, les disparus, je n’en parle pas beaucoup Alors j’écris sur eux, je titille mes sujets tabous Ce grand mystère qui nous attend, notre ultime point commun à tous Qui fait qu’on court après la vie, sachant que la mort est à nos trousses
C’est pas vraiment des fantômes, mais leur absence est tellement forte Qu’elle crée en nous une présence qui nous rend faible ou nous supporte C’est ceux qu’on a aimés qui créent un vide presque infini Qu’inspirent des textes premier degré
Nuit du confinement de la solitude de la distance physique de la fatigue de la maladie de la séparation de la mort de la peur du doute du questionnement des difficultés matérielles…
Et dans cette nuit, la Vie apporte une lueur d’espoir Gestes de solidarité d’entraide de partage de reconnaissance de proximité autrement de (re)découverte des proches d’attention à l’autre de créativité Messages de confiance d’espoir d’unité Recherche de l’essentiel
En cette nuit, le Ressuscité rejoint chacune et chacun dans ce qu’il vit pour lui redire qu’il est et restera pour toujours, l’Emmanuel, Dieu-avec-nous.
Une immense Bonne Nouvelle résonne en cette aube pascale, elle court dans les couloirs de l’univers à la rencontre des hommes et des femmes : « Christ est ressuscité, il est debout, vivant. » La terre qui a accueilli le grain de blé, donne son fruit !
Un feu lumineux a embrasé la nuit. C’est un feu qui ne peut s’éteindre. Il éclaire désormais la vie de tout homme qui veut bien se laisser éclairer et réchauffer par cette flamme ! Elle est finie la nuit du tombeau. Elle est ouverte la route des hommes, elle conduit jusque dans l’éternité.
Dans le Jardin de la Résurrection, l’ange dit au monde entier : « vous cherchez Jésus le Nazaréen, celui qu’on a qu’on a crucifié ? C’est bien ici qu’on l’avait mis, mais il est ressuscité, il n’est plus ici. Allez dire à ses frères, qu’il vous précède en Galilée : là vous le verrez comme il vous l’a dit. »
« Allez dire… » Allez porter la Bonne Nouvelle à toute la création. Cette Bonne Nouvelle de la Vie est la graine à semer dans le monde, en son temps, elle germera dans tous les domaines de l’activité humaine…et elle offrira beaucoup de fruits.
« Allez dire…. » La Parole est le ferment qui transformera l’histoire humaine.
« Allez dire … » sur les chemins de votre vie… devenez des témoins, des êtres de rencontre,
quittez les frontières de votre « moi » pour entrer loin dans la terre promise des relations humaines. C’est tout un voyage.
« Allez dire… » faites sauter les serrures de vos enfermements, proclamez la Bonne Nouvelle par vos paroles, vos gestes, vos regards, dans le face à face de rencontres vraies et heureuses.
Le Christ lui-même n’a cessé de parcourir les chemins des humains pour les relever, leur rendre la vue, l’ouïe, la marche, leur dignité… Il nous dit : « comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. »
« Allez dire…» qu’il est des matins de printemps qui viennent à bout des longues nuits d’hiver, d’enfermement, de surdité ; qu’au-delà des longs silences du refus, il y a aussi le temps lumineux de la vérité…
« Allez dire… » que nul n’est jamais seul sur sa route, que le Ressuscité connaît nos détours humains et nous retrouve toujours pour marcher avec nous, quelle que soit notre peine, notre misère, notre désarroi, notre déception. Sur nos chemins d’Emmaüs, il est là, il nous dit sa Vie, il nous ouvre les yeux et nous donne le pain de la route… Il nous donne rendez-vous dans la Galilée de notre vie là où notre histoire avec lui a commencé. Il pose sur nous son regard et nous appelle par notre prénom. Ne cherchons pas ailleurs que là où nous pouvons le trouver, au cœur même de notre aujourd’hui.
Désormais, le dernier jour est le premier. L’espérance est déliée, elle prend racine sur l’arbre de la croix, elle fleurit pour le monde entier.
Je reste à la maison, Seigneur ! Et aujourd’hui, je m’en rends compte, Tu m’as appris cela, demeurant obéissant au Père, Pendant trente ans dans la maison de Nazareth, En attente de la grande mission.
Je reste à la maison, Seigneur, Et dans l’atelier de Joseph, ton gardien et le mien, J’apprends à travailler, à obéir, Pour arrondir les angles de ma vie Et te préparer une œuvre d’art.
Je reste à la maison, Seigneur ! Et je sais que je ne suis pas seul Parce que Marie, comme toute mère, Est dans la pièce à côté, en train de faire des corvées Et de préparer le déjeuner Pour nous tous, la famille de Dieu.
Je reste à la maison, Seigneur ! Et je le fais de manière responsable pour mon propre bien, Pour la santé de ma ville, de mes proches, Et pour le bien de mon frère que tu as mis à côté de moi, Me demandant de m’en occuper Dans le jardin de la vie.
Je reste à la maison, Seigneur ! Et dans le silence de Nazareth, Je m’engage à prier, à lire, Étudier, méditer, Être utile pour les petits travaux, Afin de rendre notre maison plus belle et plus accueillante.
Je reste à la maison, Seigneur ! Et le matin, je te remercie Pour le nouveau jour que tu me donnes, En essayant de ne pas le gâcher Et l’accueillir avec émerveillement, Comme un cadeau et une surprise de Pâques.
Et à midi, je recevrai la salutation de l’Ange, Je me rendrai utile pour l’amour, En communion avec toi Qui t’es fait chair pour habiter parmi nous ; Et, fatigué par le voyage, Assoiffé, je te rencontrerai Au puits de Jacob et assoiffé d’amour sur la Croix.
Je reste à la maison, Seigneur ! Et si le soir me prend la mélancolie, Je t’invoquerai comme les disciples d’Emmaüs: Reste avec nous, le soir est arrivé Et le soleil se couche.
Je reste à la maison, Seigneur ! Et dans la nuit, En communion de prière avec les nombreux malades et les personnes seules, J’attendrai l’aurore pour chanter à nouveau ta miséricorde Et dire à tout le monde que, dans les tempêtes, Tu as été mon refuge.
Je reste à la maison, Seigneur ! Et je ne me sens pas seul et abandonné, Parce que tu me l’as dit : Je suis avec vous tous les jours. Oui et surtout en ces jours de confusion, ô Seigneur, Dans lesquels, si ma présence n’est pas nécessaire, Je vais atteindre chacun, uniquement avec les ailes de la prière.
Yatal est un groupe français de 5 artistes qui écrivent, arrangent et mettent en scène des compositions authentiques qui rejoignent notre quotidien.
Le chant « Chrysalide » (qui est aussi le titre demeure album) décrit de manière poétique la mue de la chrysalide en papillon. Cette émergence peut faire penser aux métamorphoses de notre propre vie.
On y retrouve également une dynamique de résurrection: au départ « prisonnière », ensuite « m’abandonner pour toucher la lumière », pour « rejoindre une nouvelle ère », avoir « un envol en couleur », pour « redécouvrir la vie », être « à jamais en paix » car « renaître est un trésor : je suis sauvé ».
Cette toute dernière phrase du chant fait penser à la parole de Jésus à Nicodème : « si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » (Jn3,3) et ce Royaume est comparé à un trésor (Mt 13,44) …
Les autres compositions du groupe sont également intéressantes à découvrir.