Une journée au Centre spirituel Notre-Dame de la Justice…

   Le 11 février 2020, j’ai eu la chance de vivre une journée de formation proposée par ma direction. Ma première pensée fut : « encore des heures perdues avec mes élèves, est-ce nécessaire ? » … Je me laisse vite convaincre par l’enthousiasme de mes collègues de branche qui souhaitaient vivre cette journée ensemble afin de renforcer l’équipe. Ni une ni deux, me voilà devant la beauté de l’endroit empreint de sérénité….

Après un déjeuner convivial qui m’a permis de revoir quelques têtes connues et de discuter avec des nouvelles, nous nous dirigeons ensemble dans une salle pour écouter une analyse biblique sur le thème du chemin parcouru par le prophète Elie. Il est parfois agréable d’écouter et ne pas toujours enseigner. Intérieurement, je réalise des liens entre la route semée d’embûches d’Elie et le parcours scolaire de mes élèves. Il n’est pas toujours évident de faire les bons choix et de faire confiance à celui qui les guide au quotidien. Par après, les formateurs nous proposent un moment individuel, pour soi : une balade dans la forêt, un temps dans une des trois chapelles ? J’opte pour le ressourcement dans la forêt. C’est après quelques pas que je me rends compte à quel point, être loin de l’affairement quotidien est très plaisant et nécessaire à mon bien-être. 

   Pour le programme de l’après-midi, nous avons l’occasion de créer ensemble une célébration religieuse grâce aux intelligences multiples. Chaque groupe devait proposer des idées en lien avec une intelligence (visuelle, kinesthésique, …). A la fin, nous nous sommes réunis pour mettre en commun toutes nos idées et ainsi créer la célébration : quel travail d’équipe, une myriade de possibilités ! La célébration s’est déroulée à la chapelle bleue en toute simplicité. Chacun a pu vivre un moment autant intérieur que collégial. Il était frappant de voir que nous étions sur la même longueur d’onde ; nous avons partagé un moment précieux sous la lumière bleue filtrée par les vitraux de la chapelle, un régal pour les yeux ! C’est un lieu où chacun peut se sentir bien.

La journée a filé à toute vitesse, il est maintenant temps de rentrer chez soi ! C’est avec dynamisme, des idées plein la tête que je reprends la route en ayant hâte de retrouver mes élèves le lendemain.

Emilie De Beusscher – professeur au Collège Saint Hubert

Autres photos de la journée: http://journee-de-formation-et-de-ressourcement-"connexions-vivifiantes"

Conférence Jai Jagat écoles

En quoi l’enjeu climatique est une question spirituelle ?

Que peut-on faire pour en relever le défi ?

A ne pas manquer :

dans le cadre de Jai Jagat, Martin Kopp, éco-théologien protestant de Strasbourg, a donné une conférence à l’église St François de LLN. 

La vidéo de la conférence sera bientôt disponible …

Pour tout savoir sur Jai Jagat écoles :

Aussi sur le site de http://www.jaijagat.be/jeunes

‘Tant de visages, tant de rencontres au cœur de Bruxelles’

Ouverture Académique du 4ème degré de l’institut Dominique Pire,

le 4 octobre, à la Salle Lumen :

Une fois par année scolaire, tous les étudiants en soins infirmiers et de l’année préparatoire au Jury Central donnant accès aux études en soins infirmiers, ainsi que les membres de l’équipe administrative et pédagogique, se réunissent afin de fêter le début de l’année académique et développer un thème particulier. Le 4 octobre dernier, l’équipe organisatrice a souhaité mettre en lumière les 9 valeurs du Centre scolaire Dominique Pire (indiquées en gras dans le texte !) et les ‘ visages’ de l’école, soit environ 400 étudiants adultes répartis sur le site de Lenglentier, près de la Gare du Midi (Bruxelles – ville) et le site Val Duchesse (Auderghem). 

L’après – midi a débuté avec un power point des visages des étudiants, professeurs et autres membres du personnel, des selfies pris dans des coins plus ou moins connus de Bruxelles. Etonnant tour de la capitale, agrémenté de chansons (belges), qui a suscité des applaudissements généreux bien mérités vu la qualité de ce travail 

Lors de la Journée de formation et de ressourcement organisée par la Pastorale Scolaire en février 2019, Sébastien de Fooz avait mis en valeur la gratitude et la bienveillance. Son expédition urbaine d’un mois dans Bruxelles sans rentrer chez lui, mais aussi son pèlerinage Gand – Jérusalem, étaient d’excellents motifs pour illustrer la confiance et la curiosité. Après le power point des visages, Sébastien de Fooz est donc venu relater avec honnêteté ses longues marches et ses rencontres et a captivé son public. 

Manza, belgo- marocain, ‘maroxellois’ comme il se décrit lui-même, rappeur – slameur, et aussi éducateur de rue, a également témoigné en musique et en textes rédigés en slam : récit vibrant sur le combat de Lola contre le cancer du sein, sa vision de la ville de Bruxelles et, cerise sur le gâteau, un texte en slam composé sur place en écoutant les différents intervenants et en palpant l’ambiance de notre section. Il a été apprécié par beaucoup pour son engagement auprès des jeunes et des personnes âgées (il anime des ateliers intergénérationnels d’écriture en slam dans des maisons de repos). Le respect de chacun est primordial pour lui, en toutes circonstances : il l’a rappelé avec humour et conviction. 

Sébastien de Fooz et Manza

Petite surprise de taille entre les 2 orateurs : une bibliothécaire est montée sur scène avec son compagnon. Tous deux chanteurs du groupe Atal Sia, ils ont ému la plupart des participants en offrant, en primeur pour la Belgique, une chanson en anglais et en lingala intitulée ‘Mama waits’. Celle-ci relate le drame des étudiantes qui quittent leur pays et laissent leurs enfants ‘au village’ afin de venir étudier en Belgique. Moment intense de communion avec toutes ces ‘ femmes courage’ en recherche d’autonomie.

L’après-midi s’est clôturée avec une allocution de la directrice adjointe, reprenant les valeurs de l’école, déjà mises en lumière de manière poétique par une infirmière – professeur au tout début, la spécificité de l’école dans le paysage scolaire bruxellois, et l’arrivée très prochaine des ‘boites à livres’ sur les 2 sites. 

Par souci de solidarité avec des jeunes adultes déficients mentaux, nous commandons depuis des années des biscuits fabriqués par l’atelier FARILU à Boitsfort : un régal pour tous, un petit coup de pouce et un encouragement pour eux ! 

Cette après-midi, à la fois festive et officielle, a été construite par quelques membres de l’équipe éducative : ils ont apporté leur totale coopération à ce projet important en investissement et riche de sens pour le 4ème degré.  

Myriam Geelhand, infirmière -professeur et Relais Pastorale scolaire 

Semer l’espérance

Comment en tant que professeur, éducateur ou parent, on peut être semeurs… Un mot du pape pour chacun de nous.

« Il y a une dernière attente que je voudrais partager avec vous: 

la contribution de l’éducation pour semer l’espérance. 

L’homme ne peut vivre sans espérance 

et l’éducation est génératrice d’espérance. 

En effet, l’éducation fait naître, elle fait grandir, 

elle se situe dans la dynamique du don de la vie. 

Et la vie qui naît est la source la plus jaillissante d’espérance; 

une vie tendue vers la recherche du beau, du bon, 

du vrai et de la communion avec les autres 

pour une croissance commune. 

Je suis convaincu que les jeunes d’aujourd’hui ont surtout 

besoin de cette vie qui construit un avenir. 

C’est pourquoi, le véritable éducateur 

est comme un père et une mère 

qui transmet une vie capable d’avenir. 

Pour avoir ce tempérament, il faut se mettre à l’écoute des jeunes: 

le «travail de l’oreille». 

Se mettre à l’écoute des jeunes! 

(…) Ensuite, l’éducation a en commun avec l’espérance 

la même « étoffe » du risque. 

L’espérance n’est pas un optimisme superficiel, 

ni la capacité de regarder les choses avec bienveillance, 

mais elle est tout d’abord savoir risquer de manière juste, 

précisément comme l’éducation. »

Extrait du Discours du pape François à l’assemblée plénière de la congrégation 

pour l’Education catholique (pour les institutions d’enseignements) (9 février 2017)